Prochain défi : l’ultra marin du Golfe du Morbihan

Prochain défi : l’ultra marin du Golfe du Morbihan

28 mai 2019 0 Par Frédéric

Si vous avez lu mon article sur mon défi “Bretagne ultra trail”, vous savez que j’ai décidé de relever encore d’un cran mes défis ultra trail. En effet, après avoir couru mon premier ultra supérieur à 100 km (103 exactement), j’ai fait un nouveau saut (quantique?) en m’inscrivant à l’“ULTRA MARIN, grand raid du Golfe du Morbihan” : 177 km !

1ère difficulté de cet ultra trail : la distance

La 1ère difficulté c’est évidemment les 74 kilomètres de plus par rapport au B.U.T : 177 kilomètres ! Petite consolation : il n’y a que 1500 mètres de dénivelé positif. A mon avis, c’est aussi un piège. A plusieurs reprises pendant le Bretagne Ultra Trail, je me rappelle que nous attendions souvent avec impatience des montées suffisamment raides pour pouvoir marcher et récupérer.

Seconde difficulté : un départ en soirée pour une première moitié du parcours de nuit

La seconde n’est pas des moindres : un départ à 18h le vendredi soir. C’est donc nécessairement un début de course de nuit, une nuit blanche…

Une nuit blanche sans grasse matinée. Une nuit blanche pendant laquelle j’aurai eu le temps de faire la moitié du parcours 80 à 90 km environ. Une nuit blanche après laquelle il faudra faire un “petit” trail de 80 à 90 km ! Je me connais et je sais comme je supporte mal le manque de sommeil. Bon souvent mes nuits trop courtes sont aussi arrosées, ce qui ne facilitent pas la chose non plus… Au moins je sais que pour l’ultra marin, je me contenterai de mon cocktail habituel : “eau salée – jus d’orange”. Cela évitera de me rendre les choses plus difficiles.

3ème difficulté : la quasi absence de dénivelé sur cet ultra marin

Comme je le disais précédemment, il n’y a que 1500 mètres de dénivelés. Pour avoir déjà parcouru les sentiers qui longent le Golfe du Morbihan, je sais qu’ils présentent très peu de “bosses”. Le parcours va être extrêmement plat, sur des sentiers peu techniques, mise à part pour les racines, quelques marches et plages. Bref ce n’est pas le terrain qui imposera des ralentissements, voire des possibilités de marcher comme lorsqu’on a une bonne montée.

Il va donc falloir s’imposer une discipline et des temps de récupération réguliers. Le piège étant sans doute de courir tant qu’on est bien et être obligé de marcher par épuisement à mi-course ou sensiblement plus tard.

Bref, il me reste 1 mois pour préparer cet ultra avec plusieurs objectifs dans ma préparation.

Photo@Alexandre-Lamoureux-Ultra-Marin

Quelle préparation pour cet ultra marin ?

Après avoir couru les 103 kilomètres du Bretagne ultra trail, il y a un mois, je me suis accordé une petite “pause”. A savoir une reprise de la course à pieds très cool une semaine après l’épreuve. Les 2 semaines qui ont suivies, je m’en suis tenu à 2 ou 3 sorties maximum et très tranquilles par semaine. Même si je ne me sentais pas particulièrement fatigué, j’ai préféré prendre ce temps de récupération physique et mentale. Je vais reprendre seulement la semaine prochaine mon rythme de 3 à 4 sorties semaines avec :

  • 1 à 2 sorties en endurance fondamentale,
  • 1 sortie en intensif (travail de VMA et d’allure)
  • Et 1 sortie longue. Pour la sortie longue, je vais mixer 1 à 2 heures de vélo, suivies de 1 à 2 heures grand maximum de course à pieds.

De toute façon, en un mois, je ne vais pas faire de miracle ! L’idée est plutôt de retrouver mon niveau de forme qui m’a permis de courir le Bretagne Ultra Trail. A ces séances, et compte tenu de mes douleurs lombaires et cervicales, je vais alterner tous les jours une bonne séance d’étirements et une bonne séance de gainage.

En termes de préparation mentale, je vais porter mon attention sur 3 aspects :

  • Me préparer à doubler mon temps d’effort par rapport à mon premier ultra trail qui était déjà un ultra record pour moi ! Cela consistera notamment à bien préparer ma gestion de course, mes temps de passage, mes sources de motivations. lors de mon dernier ultra, la fin de course avait été difficile du fait de la fatigue et de la lassitude. Je pense que l’effet sera décuplé pour celui-ci ! Et ce n’est pas sûr que j’aurai un collègue pour me motiver jusqu’à la fin cette fois-ci.
  • Apprendre comment gérer mon sommeil pendant la préparation et pendant ma course. Je considère en effet d’emblée que je prendrai des ou un temps pour dormir pendant ce trail. Ce sera à mon avis du temps de gagné. Reste à savoir quelle est la meilleure stratégie à appliquer. Ce sera certainement le sujet d’un prochain article !
  • Je n’ai pas envie de subir des allures de course à cause de la fatigue. A savoir courir la 1ère moitié ou les 2/3 pour finir en marchant… Je voudrais plutôt choisir mes allures de course, quitte à alterner dès le début de cet ultra trail la marche et la course à pieds. Je vais donc m’intéresser à la méthode Cyrano : là encore, je partagerai cette approche via ce blog.
Photo@Alexandre-Lamoureux-Ultra-Marin-2018

Conclusion : une approche mentale complètement différente

Outre les spécificités complètement nouvelles pour moi , je aborde aussi mentalement cet ultra trail de manière complètement différente. Tout d’abord, ce n’est plus ma première fois, mon 1er ultra, même si je n’en ai qu’un seul à mon actif. Comme je le disais dans mon récit de course du B U T, cela change beaucoup de chose. Même s’il y a une différence notable de kilomètre et qu’une partie va se dérouler la nuit, j’ai maintenant beaucoup plus d’expérience, qui plus est des expériences réussies.

Lors de mes 2 précédents “gros” trail, à savoir le 63 km de Guerlédan et le 103 km du Bretagne Ultra Trail, je m’interrogeai sur ma capacité à finir. Non seulement je les ai fini, mais en plus dans des temps plus qu’honorables pour mon niveau d’entraînement et mes quelques années d’expérience en course à pieds.

Excès d’humilité ? Manque de confiance ? Peur de me mettre de la pression inutile ? Il y sans doute un peu de tout ça. Mais je n’ai aucun regret, cela m’a permis d’aborder ces premières expériences sereinement tout en garantissant mon niveau de satisfaction et de fierté à l’arrivée. Je sens que cette fois-ci, je me dois d’être plus ambitieux dans ma préparation mentale, tout en me gardant d’être prétentieux.

Ambition numéro 1 : finir cet ultra marin en bonne santé

Bien que les statistiques indiquent qu’à peine plus d’un coureur sur deux (55% je crois) passe la ligne d’arrivée, il est inconcevable pour moi que je n’en fasse pas partie. J’ai confiance en moi, même si je cours à nouveau vers l’inconnu sur cette épreuve, je m’en sais capable. Je garde bien entendu en tête qu’il s’agit d’arriver en bonne santé : cela reste un loisirs, donc pas question de me mettre en danger, risquer une sur blessure ou de ne pas pouvoir aller travailler.

Ambition numéro 2 : finir cet ultra marin dans un temps acceptable pour moi. Non, dans un temps ambitieux pour moi…

Je sais que je suis capable de finir cet ultra. Mais j’ai envie de le faire en un temps “acceptable” voir ambitieux. Je suis prêt à courir ce risque, ces risques : celui d’être en surrégime, celui de paraître prétentieux ! En même temps, vu mes résultats précédents, je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt. Plus confiant, j’ai maintenant envie d’épicer le défi !

Reste à savoir ce qu’est un temps ambitieux pour moi ?

Finir avec une moyenne kilométrique comparable à celle du Bretagne Ultra Trail (7,71 km/heure) me paraît être un challenge sacrément sérieux ! Avec 74 km de plus et une nuit blanche, je pense pouvoir dire que c’est un défi épicé ! Trop certainement, cela reviendrait à faire l’ultra marin en moins de 24 heures… Si je tiens compte de la longueur du parcours, du temps que je souhaite m’accorder pour dormir un peu, et des conseils de mon copain Yann, le recordman de notre club sur cette épreuve ;-)…

Concrètement voici l’annonce ambitieuse ou prétentieuse que je fais : faire l’ultra marin en 26 heures !

En attendant mes prochains articles, si cela vous intéresse vous pouvez me suivre sur STRAVA sur le compte “Frédéric Vasse”. [Je vais y être absent quelques temps, ma montre vient de me lâcher ! le temps de voir si la garantie peut fonctionner]

ET SURTOUT, si vous avez déjà fait cet ultra marin, n’hésitez pas à partager vos conseils et souvenirs de course. Partagez également votre expérience de la GESTION DU SOMMEIL et de votre pratique de la méthode CYRANO ! Je suis preneur de vos témoignages pour la rédactions des prochains articles sur ces sujets.

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