Les 5 sources de motivation d’ultra-trailers expérimentés

Les 5 sources de motivation d’ultra-trailers expérimentés

7 février 2019 2 Par Frédéric
Trail dans les Alpes

Nous avons tous de bonnes raisons de courir ou d’avoir pour objectif de courir des ultra trails, même si nous ne les identifions pas toujours clairement. Pourtant une bonne “analyse motivationnelle” est utile pour clarifier et faire fructifier ses sources de motivations en ultra trail. A cela, il y a plusieurs intérêts :

  • Entretenir la détermination pendant l’entraînement,
  • Pouvoir mobiliser ses ressources aux moments les plus difficiles d’un trail
  • Soutenir ses progrès en course à pieds.

Se poser les bonnes questions !

Vous trouverez ci-dessous plusieurs catégories de motivation s’appuyant sur des témoignages d’ultra trailers. C’est aussi une invitation à vous questionner sur vos propres motivations ! Pour commencer, je vous invite à vous poser celles-ci qui sont très directement inspirées du livre “Trail running, Préparez vos défis ! “ :

  • Quelles sont les raisons initiales qui m’ont poussé à commencer ce sport? Aujourd’hui, quelle est la raison principale qui me fait courir?
  • Suis-je davantage en quête de performance, de sensations, d’accomplissement personnel ?
  • Qu’est ce que m’apporte ma pratique? Me donne-t-elle un statut particulier auprès de mon entourage?
  • Quel est l’investissement de mon entourage dans ma pratique?
  • Ai-je un besoin de reconnaissance ?
  • Quels sont les éléments qui me fournissent le plus de plaisir pendant ou après la course?
  • Quelle place occupe le trail dans la construction de ma personnalité?
  • Quels éléments pourraient mettre en péril ma motivation?

Ce premier niveau d’analyse motivationnelle vous servira pour préparer vos prochaines échéances et bien calibrer vos objectifs.

La fraternité, l’aventure humaine : courir pour, avec et grâce aux autres !

Trail de Guerlédan avec les copains de club

J’en parlais dans l’article fondateur de ce blog, la course à pieds est aussi un sport collectif, en particulier sur les longues distances. Comme le dit Fabien, un ultra trail, c’est “partager une aventure humaine “ : qui peut dire qu’il parviendrait à parcourir de telles distances, de s’engager autant dans l’entraînement sans le soutien des copains ? Pas moi, en tous cas! Partager sa passion avec d’autres, c’est l’entretenir, la cultiver, la faire fructifier et lui donner une contenance qu’elle n’aurait peut-être pas si nous étions seuls. Courir avec d’autres pendant des heures, discuter et partager son enthousiasme, ses déceptions, ses coups de fatigues, forcément, cela créé des liens d’amitié !

Il m’arrive de partir seul sur certains trails pour les besoins d’une préparation, mais je n’y vais pas avec la même joie, ni la même envie. Certains n’envisage même pas que la course à pieds ne soit pas partagée, comme Guillaume : “je n’ai jamais conçu de pouvoir faire et finir un ultra trail sans un ami à mes côtés [… ] Toutes ces courses se sont soldées pour moi main dans la main, les bras levés avec une franche accolade derrière. Cette dimension est pour moi ce qu’il y a de plus beau au regard des moments de partage à motiver son collègue, à se faire re-booster dans les moments de moins bien et au final à partager une satisfaction collective à l’arrivée. L’esprit Trail en somme! “

Quelques conseils :

  • Trouver vous un camarade de jeu plus expérimenté, quelqu’un qui va vous inspirer, vous encourager, vous donner des conseils, vous challenger et après qui vous allez pouvoir courir ! Cela fait progresser plus vite et permet d’éviter beaucoup d’erreurs. Et si vous arrivez à le dépasser… C’est bonus 😉 !
  • S’engager avec des amis sur une course consolide son propre engagement à faire cette course et fournit une motivation supplémentaire pour aller s’entraîner !
  • Trouver un modèle ! Si vous avez dans votre entourage quelqu’un qui est nettement au dessus de votre niveau : observez-le, harcelez-le de questions, imitez-le, téléchargez ces habilités mentales, ces habitudes d’entraînement et vous allez progresser sans même vous en apercevoir… Au début !

Quelques points de vigilance :

  • Au final, c’est bien nos jambes, notre tête et notre coeur qui font l’effort… Et personne d’autre. Il y a forcément des différences de niveaux et des différences de formes pendant un trail. Aussi il est important d’être au clair avant de partir, histoire de ne pas se “gâcher” une course en attendant un copain alors qu’on souhaitait faire une “performance”. Et inversement, d’espérer le soutien inconditionnel des copains, alors que nous n’avons peut-être pas les mêmes objectifs!
  • Du fait des aléas de la course, on se retrouve souvent seul sur un trail et il faut aussi savoir être auto-centré pour écouter son corps, ses sensations. Quand c’est le cas, il s’agit aussi de respecter la stratégie de course qu’on s’est fixée et pour laquelle on s’est durement entraînée.

Se dépasser pour mieux se connaître

Chercher ses propres limites …

Pas de doute, c’est encore les ultra trailers qui en parlent le mieux. Avec une constante qu’on retrouve dans les propros : à la fois l’envie de se confronter à ses propres limites et le constat que s’y confronter, c’est souvent les repousser. Je pense évidemment à Fabien : ” Chercher mes propres limites : j’avoue que je suis parfois bluffé sur les capacités de notre corps et je suis surpris de voir que l’on est capable de franchir des limites qui nous paraissaient complètement inatteignables…

Mais aussi à Guillaume : ” l’utra trail a pour moi de magnifique qu’il s’agit avant tout d’une bataille contre soi-même plutôt que contre un chrono ou un autre concurrent. Cette pratique appelle à une découverte des capacités mécaniques et physiologiques de son corps humain que l’on ne soupçonne pas ainsi qu’à des facultés mentales à se recentrer sur soi-même et sur ce qui fait sens dans sa vie pour passer les moments difficiles. “

Pour les dépasser !

On fait de l’ultra trail pour se confronter à ses propres limites, mais est-ce une motivation ? En tous cas c’est ce qui nous pousse à aller si loin et une fois confrontés à nos limites, à les dépasser! Ou pas… Bien souvent, c’est la découverte que nos limites ne sont bien souvent pas là où on se les imaginait. De fait, nous apprenons :

  • A développer notre humilité, notamment lorsque nos limites arrivent plus vite que prévu…
  • A développer notre estime de soi, lorsqu’on fait le constat que nos limites sont plus loin que prévus ou que nous réussissons à la dépasser ou à les repousser
  • Quoi qu’il arrive, nous apprenons à mieux nous connaître !

Conseils :

  • Se dépasser cela s’apprend, en commençant à l’entraînement. “No pain, no gain”? (traduction pour ceux qui ont séché les cours d’anglais : “sans effort, il n’y a pas de résultat”. Rien à voir donc avec “pas de pain, pas de gain”…). C’est aussi notre capacité à pousser l’effort à l’entraînement au delà de ce que nos jambes, notre coeur ou nos poumons nous dictent qui nous fait progresser. A condition de respecter des temps de récupération suffisants et en n’oubliant pas que 70 % du temps de nos entraînements doit être consacré à de l’endurance fondamentale. Un rythme cool-cool donc!

Points de vigilance :

  • C’est sûr, en ultra trail il faut savoir accepter de souffrir, de sortir de sa zone de confort. Pour autant, ne soyons pas masochistes non plus! J’en vois encore trop souvent qui se traîne des blessures des mois et des mois, parce qu’ils ont refusé d’abandonner sur la course qu’ils avaient tant préparé et investie. Dépassement de soi, ok, mais dans le respect de notre intégrité physique et mentale : il faut savoir être raisonnable dans ses excès! A ce titre, la technique du body scan est une technique de préparation mentale utile pour se prémunir des excès… excessifs !
  • Pour la plupart d’entre nous, le trail et même l’ultra trail, bien qu’exigeant un engagement important, n’est qu’un “loisir”. En ce sens qu’après le trail du dimanche, nous sommes sensés pouvoir aller au travail le lundi. Il est utile de se rappeler l’ensemble des motivations qui nous poussent à courir : se dépasser oui, mais pas que !

Développement personnel, zénitude, bien-être…

“Savoir s’écouter”

La connaissance de soi en course à pieds ne passe pas que par le dépassement de soi. Comme le dit Anthony : ” Ces effort de longues durée apprennent aussi a se connaitre sous condition de savoir s’écouter.”

Cet apprentissage de soi se fait également par le temps que nous passons à courir, à laisser courir aussi nos pensées, à être à l’écoute de nos sensations. Beaucoup le diront, nous sommes pris d’une certaine ivresse quelque fois. En particulier après plusieurs heures de course. C’est aussi le simple plaisir de se mouvoir sur ses deux jambes, on s’oublie pour profiter du moment présent, avec les amis ou seul, en communion avec soi et avec la nature. Le chemin qu’on prend devient plus important que là où on va et de la distance à effectuer.

Course à pieds, relaxation et méditation

De plus, dès qu’on a une pratique plus assidue pour préparer des longues distances, cela amène à cultiver des qualités (rigueur, discipline, organisation) ainsi que des compétences en préparation physique, préparation mentale, nutrition, etc… Moi qui suis justement en ce moment dans ce passage du trail moyenne distance à l’ultra, je vois bien que mon hygiène de vie évolue, que j’apprends à mieux utiliser les temps mort de la journée, pas seulement pour courir, mais aussi pour faire des étirements, pour me relaxer. J’apprends à mieux gérer mon énergie mentale en faisant de la cohérence cardiaque par exemple (voir l’article 3 habitudes zen pour s’améliorer en course à pieds à ce sujet). Je suis plus attentif à la qualité et au rythme de mon sommeil. En somme, j’acquière des habitudes bénéfiques à mon bien-être général autant qu’à mon activité de coureurs.

D’autres beaucoup plus expérimentés que moi le confirment, comme Anthony : ” je couple l’utra trail au yoga et à la méditation en essayant d’approfondir cette connaissance du corps et ça a déjà une action plus que bénéfique: le zéro Blessure (5/6 ans sans bobo pour le moment :-). Ensuite ça aide mentalement a mieux gérer les situations qui peuvent être plus compliquées “.

Conseils :

  • Pratiquez n’importe quelle forme de relaxation du moment qu’elle vous convienne. Ce sera bénéfique pour votre vie de coureur et pour votre vie tout court. Pour moi la pratique de la relaxation a 2 objectifs : la récupération et la détente avec 2 prolongements possibles : le travail mental et la gestion du stress.
  • En termes de préparation mentale, la relaxation est incontournable! Lisez cet article sur la préparation mentale si vous voulez en savoir plus sur le sujet [cliquez ICI].

Points de vigilance : aucun !

La nature, la beauté des paysages, le sentiment de liberté

Trail au dessus de Flumet – photo Frédéric Vasse

Un retour à la nature et aux sources

Pas de doute, l’un des plaisirs de la course à pied nature, c’est le contact avec la nature au sens large ! Tous les trailers sont d’accord pour dire que leur source de motivation c’est de sortir de chez soi, de son bureau, de son train-train pour aller prendre un grand bol d’air et une bonne dose de chlorophyle. Il y a certainement là aussi un besoin profond de connexion à notre environnement naturel, un retour aux sources.

Au delà de ce contact pendant de longues heures avec la nature, force est de constater que les trails et ultra trails ne sont bien souvent pas organisés n’importe où ! Et que les organisateurs, et nous les en remercions, savent privilégier des parcours pour la beauté et la diversité des paysages. Ils sont une raison suffisante en soi pour nous inviter à aller courir. Il y en a pour tous les goûts : des paysages de haute-montagne qui font rêver tous les trailers aux Monts d’Arrée en Bretagne (le trail de Guerlédan, un de mes préférés!), des volcans d’Auvergne aux sentiers des douaniers ou aux marais de la Loire…

Sortie trail en Loire Atlantique

Un sentiment de liberté

Il est bon de s’en souvenir quand il pleut, qu’il fait gris et qu’on a pas le courage de faire sa sortie dominicale. Si on s’entraîne, c’est pour faire ces expéditions en pleine nature, pour traverser des paysages d’exceptions. Comme le dit si bien Guillaume, il s’agit d’éprouver aussi “ le sentiment de liberté à parcourir des paysages magnifiques“. En effet : ” Quel coureur n’a jamais éprouvé lors d’une course ce sentiment, parfois fugace, de solitude (seul au monde) et d’extase au milieu de ce décorum naturel? “.

Anthony partage son avis : ” La sensation de liberté quand vous êtes au milieu des montagnes, au bord d’une cascade ou d’une falaise avec toute une nature grandiose qui vous fait vous sentir tout petit !”

Conseils :

  • Diversifier vos sorties ! Ce n’est pas toujours facile pour des questions d’organisations. Pourtant courir dans des endroits différents est une bonne manière de conserver voir de booster son plaisir et donc sa motivation! A contrario, faire le même parcours trop souvent devient vite ennuyeux et c’est aussi contre productif en termes de préparation : mieux vaut varier la nature de ses entraînements pour progresser.
  • Même si vous n’êtes pas trop “compétition”, inscrivez-vous sur des courses : ce sont de supers occasions de découvrir de nouveaux environnements sans avoir les contraintes d’organisation (trouver le lieu, tracer le parcours, …). Et ce sont aussi l’occasion de se retrouver entre copains, de se challenger, voir d’organiser une sortie club ou des vacances!

Point de vigilance :

  • Même face aux plus somptueux des paysages, pensez à regarder où vous mettez les pieds et à bien gérer votre course !

La goût de la compétition et de la performance

Si comme moi et les ultra trailers dont je rapporte les témoignages ici, vous êtes dans la quarantaine, soyons clairs :

  • ok, ça va être compliqué de monter sur le podium, mais faut pas que cela nous empêche de “nous tirer la bourre” quand même!
  • Courir après ses limites, les dépasser ou dépasser les autres : tout cela est un peu la même chose non?
  • Le goût de la compétition n’est pas incompatible avec l’esprit de fraternité évoqué plus haut, bien au contraire! Un défi entre amis : quoi de plus motivant !?

A chacun sa performance

Il est clair que le jour de la course, nous avons envie de faire un “résultat”. On s’est entraîné longuement pour ça. Il y a une excitation, une émulation qui nous stimule. Ce résultat n’est pas forcément lié à une performance “chrono”. Quand j’ai fait mes premiers trails de moyenne distance, mon objectif était de finir en bonne santé ! Puis on s’habitue, on prend des repères et on décide alors d’allonger la distance ou de parcourir les mêmes distances en moins de temps. D’autres n’auront que la performance en tête : finir en tant de temps, avec telle allure de moyenne, finir dans les 10 premiers, les 10 %, dans la première moitié, etc… A chacun son niveau et son défi : tous sont respectables. Là encore, il s’agit d’être au clair avec ses objectifs.

La meilleure des performances ? Donner le meilleur de soi-même.

Malgré tout, je suis d’accord avec Guillaume, “il s’agit avant tout d’une bataille contre soi-même plutôt que contre un chrono ou un autre concurrent.“. Même pour Fabien, le plus compétitif de mon club sur les longues distances, cela revient au final à “chercher à donner le meilleur de moi-même pour atteindre la meilleure performance possible pour moi.”

Doubler les autres n’est pas si important. Quoi que… J’avoue qu’à mes débuts en trail (sur des 15 km), pousser par l’excitation de la compétition justement, je partais à fond ! C’était grisant de faire la course en tête… Même si cela ne durait pas longtemps! Puis forcément, comme je courais bien plus vite que je n’en étais capable, le calvaire commençait. J’étais d’abord obligé de ralentir pour récupérer, pour ensuite me faire dépasser par ceux qui étaient meilleurs, puis par ceux qui étaient sensiblement du même niveau mais qui avaient mieux géré ! Quelque fois, l’orgueil et la récupération me permettait de finir plus vite et de “sauver” l’honneur.

Maintenant je pars plus prudemment, avec l’humilité de l’expérience, mais je remonte mes concurrents les uns après les autres. Cela m’aide à fixer des micro-objectifs en cours de course : “celui-ci je le rattrape dans 5 minutes”, “celui-là qui vient de me doubler, je peux m’accrocher et le suivre”, etc… Ce n’est plus simplement la satisfaction de passer la ligne d’arrivée, c’est plusieurs victoires tout au long du parcours qui nourrissent la motivation et la détermination. Mentalement cela fait une différence énorme ! Je remercie et encourage les concurrents que je dépasse : c’est grâce à eux que j’avance et que je peux me surpasser. Et souvent, ils m’encouragent aussi. C’est l’esprit trail que j’aime.

Conseils :

  • Quand on écoute les témoignages des plus grands ultra trailers, ils ont toujours un grand respect pour leur adversaire. Ils ont aussi un autre point commun quand il passe en premier la ligne d’arrivée : ils disent qu’ils se sont avant tout concentrés sur eux, sur leurs sensations, plus que sur leurs adversaires. Sur des longues distances, c’est contre et avec soi qu’on court, plutôt que contre des concurrents !
  • Pour être vraiment performant, il faut aussi être bien entouré : coach en préparation physique, en préparation mentale, nutritionniste, médecin, kinésithérapeute, osthéopathe… : d’une manière ou d’une autre, constituez votre équipe !

Points de vigilance :

  • Relire quelques lignes plus haut, ma petite histoire sur mon goût naif et trop prononcé pour la compétition…

La reconnaissance sociale ?

A ces 5 sources de motivation, j’en ajoute une sixième même si elle n’est pas directement évoquée par les ultra trailers que je connais.

Supportrices lors d’un ultra marathon au Mexique

L’ultra-trail devient une mode, en tous cas jouit d’une reconnaissance grandissante du public et des médias. Ce n’est plus tout à fait un sport de pionniers, d’aventuriers, de farfelus… Il se démocratise ! Le nombre d’événements se multiplient et pour beaucoup, mieux vaut s’y prendre à l’avance pour pouvoir s’inscrire. Cet engouement est à creuser : en quoi fait-il écho à des aspirations individuelles et collectives ? Pourquoi trouve-t-il tout à coup tant d’écho dans la société?

Toujours est-il que lorsqu’on parle d’ultra-trail cela ne laisse personne indifférent. J’observe plusieurs types de comportements :

  • L’enthousiasme, l’étonnement et en fin de compte une forme d’admiration. Avouons-le ce n’est pas désagréable… Maintenant il y a ceux qui ne pratiquent peu ou pas du tout la course à pieds : courir pendant des heures leur paraît déjà être une montagne, parce qu’ils n’appréhendent la chose que par la dimension physique de l’effort. L’intérêt peut alors être de partager sur les différents aspects et de transmettre sa passion. C’est encore plus intéressant lorsque les personnes pratiquent un minimum la course et appréhendent mieux ce qu’est vraiment l’ultra trail. Finalement, cela nous donne l’occasion de faire le point sur notre pratique et notre motivation du moment!
  • De l’incompréhension voire du mépris, ou l’on se fait taxer “d’extrémiste”, de “drogué” de la course à pieds, voire carrément de “malade mental”. Je mets entre guillemets parce que je cite ce qu’on a déjà pu me dire ;-)! Au début, ce type de réaction m’agaçait profondément. Maintenant cela m’amuse. Avouons-le ces qualificatifs ne sont pas totalement infondés car il y a bien, du fait de l’engagement exigé, une forme d’excès et de “jusqu’au boutisme” : encore plus loin si possible, plus de kilomètres, plus de dénivelé, plus longtemps… qui caractérisent les pratiquants d’ultra trail !
  • Il y a enfin ceux qui sont déjà trailers et qui rêvent de passer à l’ultra ou à des distances plus longues (ou qui ont renoncé). C’est alors un vrai intérêt partagé de la confrérie des coureurs et de disciple à maître qui est manifesté. L’ultra trailer y voit l’occasion de transmettre ces techniques, méthodes, trucs et astuces, plans d’entraînement, encouragements, récits de course… Attention, l’égo n’est quelque fois pas loin, ainsi que l’envie d’en faire trop…

A mon avis, la reconnaissance sociale n’est pas la source de motivation la plus importante ni la plus fiable. Elle peut éventuellement flatter notre ego, mais elle ne dépend pas de nous. Personnellement, lorsque je suis seul dans une ascension ou au milieu de la forêt dans la nuit, j’ai beau m’imaginer raconter mes aventures aux collègues de boulot, franchement cela ne me fait pas avancer plus vite ni tenir plus longtemps !

Et vous qu’est ce qui vous motive dans la pratique de l’ultra trail ? Que voulez-vous savoir sur la préparation mentale? Quelles sont les principales difficultés que vous pouvez rencontrer dans votre pratique ? Ecrivez un commentaire pour nous le dire, cela pourra faire l’objet de futurs articles ! N’hésitez pas aussi à partager cet article, un “clic” ci-dessous suffit!

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